Le passage d’une vision fixiste, où l’homme était au sommet de la classification, à une classification basée sur le partage de caractéristiques héritées d’ancêtres communs (classification phylogénétique) ne s’est pas faite sans mal. Nous avons encore aujourd’hui des restes de ces conceptions qui, bien qu’erronées, dominent encore notre manière d’enseigner.

Il faut maintenant abandonner l’utilisation de ces termes qui sont incompatibles avec une classification reflétant l’histoire évolutive du vivant et ce, dès le plus jeune âge, pour éviter que des élèves construisent des connaissances qui seront invalidées plus tard dans leur scolarité.
Il ne s’agit pas ici de parler d’évolution à des enfants du primaire, mais d’observer des caractères simples partagés par des espèces et de procéder à des regroupements sur des bases scientifiques objectives.

De là, germera l’idée que les êtres vivants sont apparentés entre eux en raison de caractères communs transmis par des ancêtres communs. Montrer les relations de parenté entre espèces (relations phylogéniques) est le but que poursuit la classification scientifique du vivant.

Les objectifs de cet atelier sont :
– définir la notion d’espèce,
– distinguer les mots « trier » et « classer »,
– élargir le vocabulaire anatomique permettant à décrire une espèce,
– faire émerger des critères de classification,
– réaliser et manipuler des ensembles emboîtes,
– observer la causalité sous-jacente au partage de ce qu’ils ont,
– utiliser le principe de tri dans une clé de détermination.