▴ Rencontre avec Aline Dehasse
[2019] Le 15 juin, alors que l’été pointera son nez et que le festival SuperVliegSuperMouche nous aura déjà bien électrisés, le jardin derrière le BRASS se transformera pour deux semaines en un lieu de poésie, de spectacle, de fête, qui verra son apothéose dans la désormais mythique soirée de fin de saison : Les Feux de la Saint-Jean Brass.
Parmi les nombreuses activités en plein air de cette quinzaine baptisée Juin au Jardin, Aline Dehasse proposera un atelier où elle fera (re)découvrir aux parents et à leurs progénitures citadines tous les secrets d’une fleur qui éclot et d’une plante qui grimpe. Une initiation ludique, dans la continuité de l’atelier “ semis de printemps ” qu’elle mènera en avril lors de Zondag Atomix. De quoi ôter toute possibilité aux petits urbains de croire que les tomates poussent dans les supermarchés !
Basée sur le site du potager pédagogique rue de l’Imprimerie à quelques pâtés de maison du BRASS, Aline s’est tout récemment donné pour mission, au sein de l’asbl Le début des haricots*, de soutenir celles et ceux qui veulent rendre le quartier plus vert. En fournissant du matériel de jardinage et d’aménagement, de la terre, des graines, des plantes et des conseils, Aline est là pour accompagner les habitant.e.s, les commerçant.e.s, les écoles et associations dans leurs actions de verdurisation.
« Ça me fait plaisir d’avoir un travail qui me permet d’agir sur la qualité de vie dans mon quartier »
Au cours des prochaines années, elle entend aussi impulser, avec des partenaires associatifs et la commune de Forest, de plus amples actions collectives de végétalisation dans quelques espaces du quartier, articulées avec des interventions d’artistes. Aline est elle-même habitante du quartier Saint-Antoine/Wielemans dans lequel s’inscrit son périmètre d’action, et elle se réjouit d’avoir l’occasion, à travers son travail, d’y améliorer à la fois la qualité de vie et le lien social.
« Si on reste dans les alentours de la place Saint-Antoine, on n’est pas vraiment en contact avec la nature. C’est un quartier que j’adore pour son dynamisme, mais qui est très gris, bétonné, même si les parcs se trouvent à dix minutes de marche. »
Aline est convaincue que la végétation est essentielle pour le bien-être de chacun.e et que le contact avec la nature touche toutes sortes de personnes, quels que soient leur origine, leur niveau social et leur âge. « Même les enfants qui n’ont pas de jardin et n’ont jamais eu d’expérience du travail de la terre, raconte Aline, sont extrêmement réceptifs au contact sensoriel avec la nature. On accueille beaucoup d’enfants au jardin de l’Imprimerie. Au début, une bonne partie d’entre eux sont dégoûtés ou effrayés par les insectes et les vers de terre. L’animatrice les amène à faire des explorations : ils ont des boîtes-loupes dans lesquelles ils doivent ramener des insectes puis les observer. Ils apprennent très vite à ne plus avoir peur. »
* Dans le cadre du contrat de quartier Wiels-sur-Senne