En solidarité avec le mouvement social, le BRASS-centre culturel de Forest sera fermé au public le lundi 31 mars (l’atelier tricot-crochet est annulé).

« Nous pensons qu’il est important de montrer notre attachement à une société juste et inclusive qui cultive les droits humains, qui prend soin du vivant, de toutes et tous, et qui met en place les conditions pour faire vivre et renouveler la démocratie, entre autres à travers ses politiques culturelles.

À cette époque où à la fois au niveau mondial et dans nos territoires, des évolutions inquiétantes compromettent le vivre-ensemble et l’exercice des droits culturels, nous défendons le rôle des Centres culturels pour nourrir le sens critique, encourager le dialogue et organiser le débat démocratique basé sur le respect d’autrui, pour faire entendre des voix minoritaires ou minorisées et traduire les souffrances et les indignations qui traversent la société. »

ASTRAC, réseau des professionnels en centres culturels

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Forest, le 27 mars 2025

Ma cacahuète, mon petit cœur,

Comment vas-tu ?

Hier soir, après les news, au top de mon hébétude, je décidai d’éteindre la télé (comme dit ma grand-mère, les infos sont devenues une sorte de série B phagocytée par des escrot·tes et des scélérats). Las, je me lançai dans les épluchures avec un vague projet de soupe, et montai chez mes adorables voisin·es pour leur taper du céleri branche. Sur la table de leur cuisine près d’un bol de chips au vinaigre, il y avait un livre ouvert. Mon regard égaré tomba sur ce passage : « Le pouvoir a besoin de tristesse parce qu’il peut la dominer. La joie, par conséquent, est résistance, parce qu’elle n’abandonne pas. »* Inopinément, cette phrase me remit un peps d’enfer. Tuurlijk ! Cultiver la joie. Comme un champ de céleri. « Il y a des petits céleris mais il n’y a pas de petite joie. », déclarai-je solennellement à mes voisin·es (perplexes), en prenant congé.

Aujourd’hui on est dans les tartines blocks pour l’événement de samedi (voir ci-dessous!). Je te parie une soupe de légumes que ce sera un moment collectif jouissif et généreux. J’avoue qu’on a bigrement besoin de ça. Mais pas que. Lundi je fais grève. Et toi ?

Ton dévoué,

Jean

* C’est une phrase de Gilles Deleuze (qui paraît-il, est à la philosophie ce que la gaufre est au goûter).

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