À Forest, le 27 octobre 2022

Ami·e en tout genre,

Je sais pas toi, mais moi j’oublie tout. Le seul truc que je retiens sans effort, ce sont les paroles de chansons (surtout les plus ringardos). Ce matin au Delhaize, ils passaient «La différence» —genre hit de fin de 20ème siècle— et les paroles jaillissaient de ma bouche comme si Lara Fabian avait colonisé mon cerveau pour l’éternité… Subêtement, cette chanson m’a fait penser au travail d’Ania, une artiste et voisine qu’on accueille bientôt ici, et qui explore (surtout avec des dessins) le thème du respect des différences (entre humain·e·s, mais aussi entre espèces). Tu me diras, l’ouverture d’esprit et l’amour universel, en temps de crise, c’est pas gagné ? Oh, bon.

Rien à voir mais tout à voir, on fait une collecte de fringues/jouets/bouquins pour une journée so-so-solidarité le 19, où on se retrouvera pour papoter, grignoter, rigoler etc. Si, par un stupéfiant hasard, tu as d’ici là des affaires plus ou moins stylées et pas déglinguées dont tu veux te séparer, tu me fais signe ? Merci m’chou.

Avec toute ma tendresse,

Jean Brass

P.S. « L’ouverture d’esprit n’est pas un fracture du crâne », c’est pas de moi, c’est de Pierre Desproges.

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